Résumé

Cet article traite des enjeux à la fois agronomiques et environnementaux de la gestion durable des sols et propose un changement de paradigme pour dépasser la confrontation entre agriculture et écologie. De façon générale, la biodiversité microbienne des sols contribue à la productivité mais également à la stabilité (résistance, résilience) de l'agroécosystème et donc à sa durabilité. Les auteurs insistent donc sur l'importance des recherches en biologie des sols, autant pour leur aspect académique que pour leur intérêt opérationnel quant à la gestion des sols en relation avec leur fertilité. Une des propositions émises est donc d'intégrer dans la conception des systèmes agricoles la prise en compte de l'influence des pratiques sur l'abondance et la diversité des activités microbiennes, qu'il s'agisse du travail du sol, des rotations, des associations culturales ou de la gestion des résidus de culture.