Résumé

Un double constat a été fait, l'un sur la forte proportion d'espèces sauvages en milieu urbain liée au grand nombre de pelouses dans les villes, l'autre sur le manque de données concernant les rôles du paysage et de la gestion des espaces verts sur le niveau de biodiversité dans ces espaces. Des inventaires floristiques sur 100 pelouses ont été réalisés au sud-est de Paris pour étudier la diversité et la composition floristiques à partir de 3 types de données : les caractéristiques de l'urbanisation et la distance entre ces relevés et le centre de Paris ; des facteurs locaux, y compris la luminosité et la taille de la pelouse ; le type de gestion, à savoir l'utilisation des pesticides et des engrais, la présence d'animaux, l'accès du public et la fréquence des tontes. Les résultats permettent d'établir des relations entre les pratiques de l'homme et les caractéristiques des communautés végétales. Les auteurs proposent plusieurs recommandations sur la façon d'optimiser la gestion des pelouses en vue de la conservation de la biodiversité urbaine.