Cette synthèse de connaissances porte sur la question du stockage du carbone dans les prairies gérées par les aéroports français. Une partie est consacrée aux facteurs déterminants pour favoriser ce stockage, et une autre partie concerne les recommandations pour les prairies aéroportuaires, d'après les données de la littérature et une évaluation des capacités de stockage de carbone de ces espaces. L'étude permet de dégager les éléments suivants : en l'état actuel des modalités de gestion des prairies aéroportuaires et en appliquant la méthode de calcul du Giec, il apparait que ces prairies auront tendance à déstocker du carbone ; pour renverser la tendance, il serait nécessaire pour ce cas, d'augmenter leur biodiversité par des sélections ou des implantations de plantes et des méthodes de gestion adaptées à un couvert végétal diversifié ; les prairies ont des stocks importants de carbone dans leurs sols (de 80 à 100 tonnes par hectare), soit l'équivalent des forêts (l'enjeu sur ces espaces est donc principalement d'éviter le déstockage du carbone plutôt que de chercher à en stocker davantage) ; le labour ou la destruction suivie de réimplantation de couvert végétal risque d'entraîner une perte de carbone de ces sols.