Résumé complet : Tardivement et laborieusement, l'agriculture française des Trente Glorieuses découvre que le privilège exorbitant concédé à l'intensification n'est pas en soi un projet durable. Depuis plus de dix ans, des praticiens des « Espaces verts » urbains pressentaient la même évolution dans leur domaine. Tandis que s'ébauchent les systèmes d'agriculture intégrés de demain, un concept de gestion différenciée de la végétation en ville prend progressivement forme. Les deux quêtes d'alternatives ne sont pas sans analogie. Le mouvement qui s'amorce va plus loin qu'une simple désintensification de l'entretien des espaces verts au quotidien. Il réintègre dans le patrimoine végétal des villes des types de milieux ou de végétations, voire des faunes, habituellement dévalorisés ou exclus, et fait aussi une place nouvelle à l'habitant lui-même. Il touche à la conception même de la ville et à la planification régionale. Le texte reprend la synthèse que Patrick Legrand a faite pour conclure ces deux jours de
réunion.