Résumé complet :

Les capacités de piégeage étudiées sont principalement celles des parties aériennes des plantes, c'est-àdire les parties « exportables » par faucardage. Les paramètres sur lesquels cette synthèse se penche sont les différentes formes d'azote et de phosphore, les éléments traces métalliques, et les micropolluants organiques. Pour ces derniers, les études disponibles sont rares, et ne suffisent pas à établir d'ordres de grandeur. La bibliographie étudiée est assez unanime sur le fait que la fraction de pollution qui se retrouve dans la partie aérienne des plantes est généralement très inférieure à celle qui se localise dans le système racinaire. Hormis certains contextes particuliers, les résultats montrent que le faucardage ne permet pas d'extraire une part significative des polluants admis sur les ouvrages. L'étude met aussi en exergue la complexité des processus à l'oeuvre au sein des systèmes de phytoépuration. Lorsque des résultats concernant la capacité d'absorption ou de dégradation des plantes peuvent paraître encourageants, ils ne le sont que vis-à-vis d'un polluant ou d'un groupe de polluants. La présente étude confirme bien la difficulté de prévoir le piégeage de la globalité des polluants par des macrophytes pour des systèmes réels.