Résumé complet : Les plantes spontanées sont souvent jugées indésirables en ville et éliminées, du fait qu'elles ne répondent pas aux critères attendus dans les espaces urbains : l'ordre et la propreté. La volonté de réduire les pollutions par les produits chimiques conduit à mettre en place d'autres pratiques : soit laisser pousser, soit utiliser des techniques alternatives aux herbicides. La réticence vis-à-vis de l'abandon de ces produits illustre les représentations dont ces techniques sont l'objet, perçues comme une manifestation de progrès. Les "mauvaises herbes" font aussi partie des relations sociopolitiques entretenues au sein de la ville. Ainsi, les modalités techniques d'entretien mises en place sont-elles retraduites par les acteurs dans un registre sociopolitique.