Résumé complet : Cette thèse cherche à comprendre la contribution des sols urbains au stock global de carbone organique et à proposer une méthode standardisée pour son suivi. Les recherches ont aussi porté sur l'étude de la stabilité du carbone organique des sols urbains et la modélisation de la dynamique de ce carbone. Une base de données a été construite à partir de données disponibles au niveau national, puis de mesures supplémentaires acquises dans trois villes françaises. Le stock de carbone des sols ouverts est similaire entre les villes, et équivalent voire supérieur en profondeur, à celui des sols forestiers environnants. Ce stock dépend plus particulièrement du mode de gestion des espaces verts urbains, et de l'histoire du site. Ainsi, les sols urbains ouverts sont caractérisés par une forte proportion de matières organiques labiles sur 0-44 cm de profondeur. Au contraire, les sols scellés présentent des stocks de carbone très faibles. Ils sont caractérisés par une forte proportion de matières organiques stables dont l'évolution (stockage ou minéralisation) dépend de l'état de dormance microbienne. Un modèle conceptuel de la dynamique du carbone dans ces deux types de sol a été élaboré. Enfin, des recommandations pour optimiser le suivi du carbone et la gestion des sols urbains ont été proposées.