Résumé complet : Pour faire face aux changements rapides de l'environnement induits par l'Homme, de nombreuses politiques publiques de protection de la nature ont été mises en place. Parmi celles-ci, les mesures compensatoires conduisent à restaurer des habitats d'espèces, qui peuvent cependant créer des pièges écologiques. Ce risque est particulièrement grand pour les dispositifs artificiels, largement plébiscités, dont il est aujourd'hui crucial d'évaluer l'impact sur les populations. Dans cette thèse, à travers les exemples du Rollier d'Europe et des Laridés coloniaux nichant dans le Sud de la France, l'auteur montre que le test de l'hypothèse de piège écologique est bien adapté à l'évaluation des dispositifs artificiels, et est généralisable à d'autres contextes. L'étude de mécanismes de création des pièges permet également la formulation de recommandations. Une démarche adaptative est proposée pour la conception, la mise en œuvre et l'évaluation des projets de restauration et de compensation écologique. (Résumé de l'auteur)