Empreinte carbone de la gestion des gazons durant leurs phases d'entretien : premiers résultats et leviers d'action possibles
Compte-rendu d'étudeRessource P&CPDF
GUTLEBEN Caroline ; GUERIN Maxime ; Plante & Cité
2010
Empreinte carbone de l'entretien des gazons
Société Française des Gazons ; INRAE Poitou-Charentes
21 p.
Réaliser un inventaire des pratiques d'entretien des gazons des terrains de sport|de golfs et des pelouses d'agrément
Déterminer leurs impacts sur l'empreinte carbone des gazons.
Identifier des leviers d'action possibles pour réduire l'empreinte carbone des gazons durant leurs phases d'entretien.
Les gazons, dont l'entretien est à l'origine d'émissions de gaz à effet de serre (GES), constituent le compartiment le plus important des espaces verts au sein des villes en France. Ils ont potentiellement un rôle important à jouer dans la lutte contre le réchauffement climatique. Suite à un travail préliminaire en 2008, les objectifs de l'étude conduite en 2009 étaient de réaliser un inventaire des pratiques d'entretien, de déterminer leur impact sur l'empreinte carbone des gazons et d'identifier les leviers d'action.
Ainsi, une enquête a été réalisée auprès de gestionnaires de golfs, de terrains de sport et de pelouses d'agrément en partenariat avec la Société Française des Gazons. A partir des données collectées et de données expérimentales, un modèle fonctionnel a permis de calculer l'empreinte carbone des 68 terrains recensés.
Les résultats montrent que seuls les gazons faiblement entretenus peuvent séquestrer majoritairement le carbone atmosphérique. Les pratiques d'entretien les plus contributrices sont l'épandage d'azote, la tonte ou encore le devenir des résidus de tonte. Néanmoins, certaines pratiques, comme une fertilisation raisonnée, peuvent en partie compenser ces émissions grâce à une photosynthèse améliorée permettant ainsi une séquestration du carbone meilleure.
Si les leviers d'action sont facilement identifiables, définir des plans de progrès est plus subtil qu'il n'y paraît. Certaines pratiques comme le compostage ou le mulching permettent de réduire les émissions ou d'augmenter la capacité des gazons à séquestrer, grâce à un apport de matière organique. Toutefois, la réduction significative de l'empreinte carbone implique non seulement l'évolution des pratiques mais aussi la réévaluation des usages des gazons.